Laurent Hénart avance des propositions sur les rythmes scolaires et la formation des enseignants

Publié le par partiradical-sarreguemines

Participant à un débat lors de l'émission "Demandez le programme" sur LCI, Laurent Hénart a fait part de réflexions et de propositions des Radicaux sur la question de l'école, des rythmes scolaires et de la formation des enseignants. Morceaux choisis:

 

"De 144 jours, il faut aller ves 180 jours de classe. Mais il faut faire une croix sur le samedi. Je sais en temps qu'élu local que le travail des deux parents, que les familles recomposées, provoquaient quand même beaucoup d'absentéisme. Souvent les plus fragiles qui étaient privés du temps scolaire. Je crois qu'il faut regarder la réalité en fasse sur les samedis et les dimanches. Dans le monde d'aujourd'hui, avec les réalités profesionnelles et la composition des familles."

 

"Ce qui me paraît essentiel, c'est de faire des contrats éducatifs localement. C'est indispensable par ce qu'il va falloir articuler l'Education Nationale et le service des enseignants mais aussi l'ouverture des locaux au-delà du temps scolaire pour accueillir des initiatives associatives. Dans la méthode, il faut dès le début une association des acteurs de terrain."

 

"Plusieurs secteurs économiques ont des intérêts au maintien du système actuel. On ne peut pas regarder la question du rythme scolaire sans regarder aussi la question de l'accompagnement des élèves les plus fragiles, de la mise en oeuvre réelle des cycles dans les écoles pour éviter les redoublements en France pour les élèves les plus fragiles, et sans traiter le statut de l'enseignant de manière globale. C'est un dialogue difficile où les partis politiques peuvent avoir des points de vue, des approches différentes."

 

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 "Les enquêtes PISA montrent que le décrochage de la France a commencé dès 2000. Je suis convaincu de deux choses. La première: les rythmes scolaires doivent être pris en lien avec quelques autres sujets, et notamment le fait que l'école passe d'une logique par année à une logique où enfin on met en oeuvre les cycles (proposés par la loi Jospin de 1989). C'est quelque chose d'essentiel: des cycles de deux ou de trois ans permettent d'être sur l'apprentissage des savoirs fondamentaux, sur des séquences d'approfondissement. C'est un véritable moyen de combattre le redoublement. Deuxièmement, sur le statut des enseignants, je pense qu'il faut revenir sur la formation initiale en alternance. Je l'avais dit lors des débats budgétaires. J'avais même proposé une formule où on recourrait à un statut d'apprentissage qui puisse être ouvert pendant le master qui prépare les futurs maîtres. Je crois que cela est quelque chose d'important à rétablir. En même temps, il faut avancer sur la formation continue des maîtres. Et je crois que c'est là qu'on trouvera les moyens d'assumer l'évolution des rythmes scolaires."

 

" Sur les parcours individualisés je trouve que toujours prendre le créneau entre midi et deux heures n'est pas forcément toujours la meilleure solution. Il faudra être beaucoup plus souple et cela demandera évidemment une capacité à reconnaître cela, y compris financièrement. Il faut qu'on ouvre au côté d'une enveloppe individuelle une enveloppe par établissement qui permette un vrai projet éducatif local. Je pense que c'est cette voie là à favoriser puisque c'est la seule supportable par nos finances. Une revalorisation générale et totale paraît difficile à faire rapidement. Dans ce cas là, on va commencer à promettre des choses qui tarderont à venir. Je pense qu'à un moment donné, cibler de nouvelles missions, dont certaines sont exécutées sur une base volontaire et puis avoir une capacité par établissement et même individuellement à compléter les rénumérations. Par contre j'insiste beaucoup sur l'idée de revenir à une formation initiale  qui intègre la pratique professionnelle. En gros qu'on fasse de l'apprentissage pendant le cycle M1 M2."

 

"Les évaluations sont indispensables. On a voté, gauche et droite confondues, une loi organique sur les lois de finances qui prévoit que tout engagement de crédits publics dans des missions et des programmes, doit donner lieu à des évaluations sur l'efficacité du service public. Il faut discuter avec les parents et la communauté éducative des critères."

 

"Il y a la juxtaposition de deux chiffres que je voudrai voir disparaître: c'est d'un côté 150 000 jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire, alors que de l'autre côté l'OCDE pointe pour la France, de manière structurelle depuis 10 ans, le fait qu'il manque 100 000 diplomés dans certaines disciplines. Cela prouve bien que sur une meilleure efficacité de notre système éducatif, sur des jeunes mieux accompagnés vers des diplômes et sûrement  aussi vers une meilleure orientation sur des diplômes qui proposent des débouchés professionels, il y a derrière pour le pays, une compétitivité globale à assurer."

Publié dans PARTI RADICAL

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